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Catégorie : Le saviez-vous ?

Le dauphin bondissant à la surface de Jupiter…

Les magnifiques nuages à la surface de la plus grande planète du système solaire, Jupiter, semblent dessiner un dauphin bondissant hors des flots pour échapper à un massif prédateur. J’ai donné le nom d’IRRAWADDY au magnifique mammifère marin (plus grand que la Terre quand même), en référence à une légende cambodgienne où une femme-dauphin portant ce nom s’enfuit devant un python magique.

Jupiter, la plus grande planète du système solaire, est la planète de toutes les démesures :
Cette boule de gaz est 1400 plus volumineuses que la Terre, fait 11 fois son diamètre et 318 fois son poids
Sans sa présence protectrice à proximité de la Terre – la géante attire quasiment tous les astéroïdes géocroiseurs du système solaire – les impacts sur notre petite planète bleue n’auraient jamais laissé le temps à la vie d’éclore
La composition de Jupiter est très semblable à celle du Soleil. (78% d’hydrogène, 20% d’hélium, 2% de méthane, traces d’eau et d’ammoniac). Si la planète avait été 100 fois plus massive, la pression en son cœur aurait pu déclencher les réactions nucléaires et faire qu’elle devienne une étoile
Jupiter possède 60 satellites et plusieurs anneaux (peu visibles car plus modestes que ceux de Saturne) et boucle une révolution autour de notre étoile, le Soleil, en 12 années tandis que sa journée ne dure que 10 heures.
La météo Jovienne est d’ailleurs très influencée par cette rotation rapide sur elle-même. Des vents contraires sont levés et forment des phénomènes telle que la Grande Tâche Rouge, un ouragan qui fait rage depuis trois siècle, qui s’étend sur 25 000 km de diamètre et 13 000 km de hauteur (à comparer aux 12740 km de diamètre de la Terre). Ce sont ces mêmes vents qui dessinent les superbes formes torturées à la surface de la planète géante.
Pour terminer, d’immenses aurores boréales aux pôles de Jupiter réchauffent son atmosphère au point que la planète est la seule du système solaire qui émettent plus de chaleur qu’elle n’en reçoit du soleil.
(images enregistrées par la sonde Juno, a découvrir sur mon post suivant. Le dauphin apparait au temps 1 minute 45 secondes)

La main coupée de la bataille d’Anthon

La bataille d’Anthon, en 1430, fut le plus terrible affrontement que connut le Dauphiné durant le moyen âge et l’une des plus grandes batailles de ce siècle sur le territoire correspondant à la France actuelle ; cette belle victoire dauphinoise reposant sur la ruse, face à une armée trois fois supérieure en nombre, est aujourd’hui encore célébrée par une légende aux allures de camouflet pour le perdant, Louis de Chalon, prince d’Orange.

Aux origines de la bataille

Il faut remonter en 1424 pour comprendre ce qui amena les dauphinois et les Orangistes à s’affronter sur les terres du château d’Anthon, au confluent des départements actuels du Rhône, de l’Ain et de l’Isère.
A la journée du 17 août 1424, plus exactement, date de la bataille de Verneuil en pleine guerre de Cent Ans. Les français alliés aux écossais furent vaincus ce jour-là par les anglais, déjà maîtres d’une bonne moitié de la France. Les pertes furent lourdes , en particulier parmi le contingent dauphinois, qui perdit 300 chevaliers appartenant aux meilleures familles, dont Bertrand de Saluce, le puissant seigneur d’Anthon, qui disparaissait sans descendance. L’ambitieux prince d’Orange, qui se présentait comme ayant droit de la veuve de Bertrand de Saluce, revendiqua la baronnie d’Anthon et toutes les terres ainsi que tous les châteaux qui lui étaient associés (Fallavier, Auberive, Saint-Laurent-de-Mure, Colombier, etc). Mais ses prétentions furent rejetées par le dauphin qui accorda l’héritage au marquis de Saluce.

Le début des hostilités

Dès fin novembre 1427, Louis de Chalon agit seul sans tenir compte de la trêve intervenue entre Charles VII et le duc de Bourgogne. Il fait passer le Rhône à deux cents hommes d’armes qui pénétrent en Dauphiné au port d’Anthon. Le 1er mai 1428, ces soldats, issus de bandes de « routiers », ont raison des quelques troupes delphinales qui occupaient les châteaux contestés d’Anthon, de Colombier et de Saint Romain. Ces forteresses sont ensuite dotées d’archers et d’arbalétriers par les bourguignons, pour contrecarrer une éventuelle réaction dauphinoise.
Toutefois, le redressement inespéré du royaume de France suite à de premières victoires sur les anglais, contraint le prince d’Orange, inquiet, à accepter bien malgré lui un compromis avec le gouverneur du Dauphiné, Raoul de Gaucourt, le 14 août 1428. Les châteaux de Pusignan et Colombier sont restitués aux dauphinois.
Le prince d’Orange conserve toutefois celui d’Anthon et envisage rapidement de se relancer dans son projet de conquête avorté prématurément. Il reprend début 1430 le château de Pusignan puis la forteresse delphinale de la Bâtie d’Azieu. L’inquiétude se répandi alors à travers tout le Dauphiné et le Lyonnais, chaque cité, chaque château se préparant à résister aux assauts des envahisseurs.

L’entrée en guerre des dauphinois

Raoul de Gaucourt, gouverneur du Dauphiné et ancien compagnon d’arme de Jeanne d’Arc (il a participé avec elle à la libération d’Orléans), comprend l’urgence de réagir vite et vigoureusement. Il réunit les Etats du Dauphiné, le 20 mai 1430, à la Côte-Saint-André, pour faire voter un budget de guerre. Il se déplace ensuite à Annonay où il engage les routiers espagnols de Rodrigue de Villandrando, qui traversent le Rhône à Vienne, le 26 mai. Le lendemain, accompagné de la fine fleur de la noblesse dauphinoise, il donne rendez-vous devant le château d’Auberive, à Humbert de Grolée, sénéchal de la ville de Lyon, qui arrive à la tête de ses troupes lyonnaises et deux compagnies de Lombards, sous les ordres de Georges Bois et Burnon de Caqueran, seigneur de Saint-Georges-d’Espéranche.

Les coalisés prennent le château d’Auberive le 27 mai, puis font le siège du château de Pusignan, le 7 juin 1430, qu’ils enlèvent sans coup férir. L’assaut est plus sanglant à la Bâtie-d’Azieu, où les orangistes sont également contraints à la reddition.
Le 9 juin, l’armée delphinale échoue devant le bourg fortifié de Colombier, et doit attendre l’arrivée du châtelain de Crémieu, Sibuet de Rivoire, et de ses bombardes, pour venir à bout des fortifications de la ville, dans un premier temps, puis du réduit défensif et de son donjon le lendemain.

Les forces en présence

L’armée dauphinoise se compose d’un peu plus de 1 600 hommes répartis en trois corps :
· les Dauphinois et Lyonnais du baron de Maubec, Hugues II (autour de 600 hommes dont 100 chevaliers, 300 archers et arbalétriers et 200 piquiers),
· les routiers espagnols de Villandrando (autour de 400 hommes armés de vouges, de masses, de piques…),
· et les mercenaires Milanais de Caqueran (autour de 600 hommes dont 200 chevaliers).
L’armée de Louis II de Chalon-Arlay compte pour sa part environ 4 300 hommes dont 1 500 chevaliers, 1 000 archers, 600 arbalétriers et 1 200 hommes armes (piquiers, épéistes, massistes).
Soit un total de 6000 hommes, ce qui en fait l’un des grands affrontements de ce début de 15e siècle. A titre de comparaison, la fameuse bataille d’Azincourt en 1415, au cours de laquelle les anglais massacrèrent la chevalerie française, opposa 9 000 hommes côté anglais à 5 000 côté français.

La stratégie des coalisés dauphinois

Les troupes dauphinoises doivent faire face à trois fois plus d’ennemis et surtout à une troupe unique à l’organisation parfaitement rodée.
Les chefs de guerre de la coalition dauphinoise ont donc choisi de s’en remettre à la ruse pour tenter de bousculer l’équilibre des forces. Eviter à tout prix une bataille rangée de plaine et monter au contraire une embuscade dans la forêt des Franchises, entre le croisement du chemin de Colombier (par où allait arriver les orangistes) avec la route de Lyon et l’endroit où le dit chemin sort du bois, au niveau de la ferme dite de la Batterie. La statégie allait donc être de laisser s’engager l’ennemi sur le chemin entre ces deux points, puis de l’assaillir de toute part, en hurlant et tirant avec les bombardes de Crémieu pour tenter de terroriser et désorganiser les orangistes. L’empécher de refluer vers la route de Lyon, mais aussi de quitter la forêt au niveau de la ferme de la Batterie.

La bataille

Au matin du dimanche 11 juin 1430, Louis de Chalon quitte la forteresse d’Anthon où il réside, à la tête de son armée, pour intercepter la coalition dauphinoise. Louis de Chalon et son armée tombent dans le piège qui leur est tendu. Une fois entièrement engagés dans l’épaisse forêt des Franchises, la tête de la colonne est subitement attaquée de front par les routiers de Villandrando. La forêt empêche les orangistes de se déployer, ils cherchent aussitôt à se replier. Mais toute la colonne est aussitôt attaquée de flanc par Gaucourt et Grolée, dans un concert de hurlements et coups de bombarde à glacer le sang des plus endurcis. Ceux qui tentent de fuir en retournant sur leurs pas sont pris à revers par la cavalerie lombarde. Le massacre commence dans un désordre indescriptible. Les cavaliers orangistes abandonnent dans les bois leurs destriers sellés et harnachés, les hommes de trait et d’armes laissent arcs, épées, lances et arbalètes à terre afin d’échapper à la violence de l’assaut dauphinoise. N’ayant aucun moyen de connaitre l’effectif de leurs ennemis, ils préfèrent la fuite à une hasardeuse contre-attaque. Même le comte de Fribourg, pourtant récemment promu dans l’ordre de la Toison d’Or, et qui sera dégradé plus tard par le duc de Bourgogne pour avoir fait preuve d’une telle lâcheté au combat. La débandade est totale, l’armée du prince d’Orange se fait littéralement tailler en pièces. On parle de 400 morts au combat, de plus de 200 noyés dans le Rhône et de 800 prisonniers.

Une fuite à l’origine d’une curieuse légende

La légende raconte que le prince d’Orange lui-même ne dut son salut qu’à la vitesse de son cheval. Il lança sa monture dans le Rhône, au terme d’une haletante course-poursuite, échappant ainsi de justesse à ses poursuivants. Il traversa le fleuve, malgré son armure, sur le dos de son cheval qui peinait à se maintenir à la surface. La légende raconte également qu’un écuyer qui l’avait suivi dans sa fuite, se cramponna à la queue de sa monture pour ne pas se noyer, mais que le prince lui coupa le bras d’un coup d’épée, pour se débarrasser de ce poids mort qui compromettait sa sécurité. Arrivé sur la rive opposée, il sauta du dos de son vaillant destrier et lui baisa les sabots, pour remercier l’animal de lui avoir sauvé la vie. En se relevant, il fit une bien macabre découverte : la main du malheureux écuyer était demeurée solidement accrochée à la queue de son cheval et elle semblait maintenant l’accuser pour son forfait. Il s’empressa de l’arracher et repartit au galop en direction de Lyon.

Après la légende, la réalité ; il est probable que le prince d’Orange ait plutôt traversé le Rhône en bateau, à la faveur de la nuit. Après cette terrible défaite, il se fit oublier dans l’un de ses châteaux jurassiens. Mais seulement après avoir payé une forte rançon, il avait été fait prisonnier après avoir traversé le Rhône. Il dut également faire hommage au roi de France pour sa principauté d’Orange.

Après la bataille

Le surlendemain de la bataille, furent vendus à Crémieux 1200 chevaux harnachés récupérés et beaucoup d’armes et d’armures ; l’étendard rouge et or d’Orange fut exposé à la cathédrale Saint-Jean à Lyon. Gaucourt chassa les orangistes qui restaient encore au château de Fallavier. Tandis que Grôlée regagnait Lyon, Gaucourt et Villandrando descendirent ensuite assiéger Orange. La ville se rendit le 3 juillet et les autres places de la principauté (Gigondas, Jonquières, Courthezon) se soumirent à leur tour.

Cette victoire d’Anthon conserva en tout cas le Dauphiné à la couronne de France. Gaucourt fut nommé premier chambellan, Grôlée conseiller et chambellan du roi, Villandrando reçut le château de Pusignan. Théodore de Valpergue sera le sénéchal de Lyon de 1435 à 1458. Une stèle commémorant cette bataille est érigée sur la route à l’est de Janneyrias.
La bataille d’Anthon, qui fut le plus dramatique affrontement que connut le Dauphiné au moyen âge, a laissé deux noms de lieu-dit qui ont franchi les siècles : les Burlanchères (du patois beurler qui signifie « hurler ») et la Batterie (qui signifie « emplacement d’une bataille).

Macabre découverte, en forme d’épilogue

Lorsqu’en 1672, les paysans abattirent un chêne de la forêt des Franchises, ils trouvèrent, à leur grande surprise, dans le creux de celui-ci le corps d’un combattant orangiste en armure qui avait voulu échapper aux dauphinois en s’y cachant. Malheureusement pour lui, il y était resté bloqué.

Les deux cataclysmes antiques à l’origine du mythe de l’Atlantide

Nous gardons tous, collectivement ou individuellement, le souvenir plus ou moins clair d’évènements cataclysmiques réels, tels la disparition tragique de Pompéi, l’attentat suicide de New York en 2001, le tsunami de 2004 en Asie, et tant d’autres encore, ou même des évènements imaginaires mais devenus culturels à force de rabâchage, comme le Déluge des Hébreux, copié presque mot pour mot à partir de légendes babyloniennes plus anciennes. Et tout ceci , qu’on le veuille ou non, modèle nos craintes d’une prochaine catastrophe tout en devenant le terreau de l’inspiration des auteurs de livres ou de films catastrophe.
Et il en fut de même pour Platon, l’élève de Socrate, lorsqu’il écrivit ses deux plus célèbres livres philosophiques, le Timée et le Critias, entre 358 et 356 avant notre Ere.

Aux sources de la légende de l’Atlantide

Platon décrivit, à travers le Timée et le Critias, sa vision de l’origine du monde, de l’homme et de la société. Il recourut au mythe pour développer son argumentaire et sa représentation des évènement, c’est-à-dire qu’il mit en scène des évènements et des dialogues imaginaires pour progresser dans sa narration, avec une volonté de démontrer avec une certaine rigueur scientifique, même si la matière de ses démonstrations était à la base de la pure invention. Et quel meilleur moyen pour glorifier l’Histoire et l’âme athénienne que de faire raconter à son grand-père décédé, Critias, une histoire fabuleuse qu’il aurait soi-disant entendue et remontant aux premiers temps de l’Egypte ancienne ? Une histoire fabuleuse décrivant la résistance héroïque et victorieuse que la cité d’Athène aurait opposée, neuf mille ans plus tôt, à des envahisseurs venus d’un continent dont personne n’avait jamais entendu parler, l’Atlantide. Une gloire d’autant plus insigne que ces Atlantes, qui vénéraient le dieu de la mer Poséidon, étaient très en avance techniquement et socialement. En plus de glorifier le souvenir de ses aïeux, Platon utilisa avant tout ce mythe pour développer sa conception d’une société juste et hiérarchisée, comme pouvait l’être jadis celle des Atlantes.

Une fable à l’origine de siècles de divagations

Naturellement, l’Atlantide n’est qu’une fable, une parabole, de même que cette soi-disant guerre qui se serait déroulée 9500 ans avant notre ère (la cité d’Athène ne fut d’ailleurs fondée que vers 800 ans avant notre ère), guerre qui se serait terminé avec l’engloutissement terrifiant du continent des envahisseurs en même temps que de toute l’armée athénienne. Engloutissement bien pratique, du reste, permettant d’expliquer que presque personne n’en ai plus jamais entendu parler depuis.
Il me plait de penser que si le sage Platon avait imaginé un seul instant les élucubrations incroyables et autres controverses sans fin auxquels ses poétiques récits mythologiques allaient donner lieu, à partir du 15e siècle et surtout du 19e, il en aurait peut-être été affligé et aurait imaginé un subterfuge moins sujet aux divagations pour glorifier Athènes et vendre le système social de sa « République platonicienne ». :o)

Les cataclysmes réels qui ont inspiré à Platon l’Atlantide

Mais du coup, quels évènements cataclysmiques seraient susceptibles d’avoir inspiré à Platon d’une part la brillante civilisation atlante et d’autre part une fin aussi tragique ? Deux s’imposent immédiatement comme de très solides candidats :
D’une part le destin fabuleux puis dramatique de la magnifique culture minoenne, qui se développa en Crête et domina toute la Méditerranée, avant de s’effacer tragiquement suite à l’explosion du volcan Santorin, en laissant le champ libre aux cités grecques émergentes. Mais ces évènements se déroulèrent un millénaire avant Platon, du coup il ne le connaissait certainement que sous une forme semi légendaire.
D’autre part la disparition dramatique lors d’un tremblement de terre suivi d’un tsunami de l’un des plus florissantes cités portuaires grecques, Héliké, intervenue de son vivant et qui choqua profondément l’ensemble du monde Méditerranéen.

Quelques informations suivent, concernant ces deux drames historiques réels ayant sans doute contribués à la légende de l’Atlantide, entre autre…

L’explosion du Santorin : du mythe de l‘Atlantide à celui des Dix Plaies d’Egypte (en – 1 500)

L’île actuelle de Santorin (aussi appelée Théra), au nord de la Crète, est le vestige d’une plus grande île en grande partie volatilisée au cours d’une monstrueuse éruption volcanique intervenue il y a 3500 ans. Eruption qui projeta environ 30 km3 de pierre ponce dans l’atmosphère. Le volcan, haut d’un kilomètre à l’époque, était 80 fois plus volumineux que le Mont Sainte-Hélène et 27 fois plus que le Vésuve qui détruisit Pompéi. L’explosion dégagea une énergie 40 000 fois plus importante que celle de la bombe atomique qui détruisit Hiroshima. Après l’explosion, la chambre magmatique s’effondra, provoquant l’engloutissement de la caldera sous les eaux. La chute du volcan provoqua un mégatsunami de 20 mètres de hauteur qui se propagea dans toute la Méditerranée en s’exhaussant à l’approche des rivages. La Crête fut touchée en 7 minutes, la Turquie en 30, l’Egypte après une heure et demie. Les murs d’eau se propagèrent partout largement à l’intérieur de terres. La destruction des ports, des navires, des villages, des cultures sous les cendres, signifia ensuite famine et épidémies. Quant aux poussières en suspension dans l’atmosphère, elles obscurcirent le ciel européen durant des années, dégradant durablement le climat.
Depuis des décennies, on soupçonne fortement que cette éruption ait marqué durablement les esprits au point de contribuer à l’élaboration du mythe de l’Atlantide par Platon. On peut trouver de nombreux points communs entre la civilisation qui s’est développée en Crète et sur l’île de Santorin, de 2700 à 1200 avant J.-C. et celle que décrit le philosophe athénien dans le Timée et le Critias. De plus, le gigantesque tsunami qui a accompagné l’éruption minoenne cadre bien avec la catastrophe décrite par Platon, l’engloutissement de l’Atlantide. S’il semble difficile d’affirmer de façon irréfutable que l’effondrement de la civilisation minoenne et l’éruption volcanique sont deux évènements parfaitement simultanés, il est en revanche évident que la catastrophe a, au minimum, précipité la chute de la première puissance méditerranéenne de l’époque, en la privant de sa flotte, de ses terres arables, de ses réseaux commerciaux et d’une bonne partie de ses cités.
La catastrophe est également soupçonnée d’avoir contribué à susciter nombre d’autres légendes, parmi lesquelles la plus célèbre est celle des Dix Plaies d’Egypte. La colonne de cendres de l’éruption s’éleva jusqu’à 36 km de hauteur. Le vent dominant porta les cendres vers le Sud-Est jusqu’en Egypte où des dépôts ont été retrouvés et où fut probablement perçu le bruit de la détonation.
Les peuples de la région se souvenaient forcément de cette catastrophe lorsque fut rédigée le récit fondateur (mais certainement très largement imaginaire) de la sortie d’Egypte par les hébreux.
Chutes de lapilli et de cendres volcaniques rouges, mais aussi possiblement de pluies d’acide sulfurique capables d’oxyder les roches ferreuses du Nil pour leur donner des reflets de rouilles. Conditions climatiques humides et perturbées favorisant des regroupements inhabituels d’amphibiens et la prolifération des mouches et des moustiques avec, par ricochet, une recrudescence de toutes les maladies endémiques de l’époque (touchant comme à chaque fois en priorité les nouveaux nés, plus fragiles que leurs aînés), mais aussi des invasions de criquets pouvant durer des années. Des millions de tonnes de poussières volcaniques plongeant la méditerranée dans l’obscurité pendant plusieurs jours. Un raz-de-marée surpuissant provoquant dans le delta du Nil un abaissement subit du niveau des eaux avant que ne déferle la vague destructrice. Rajoutez à cela la crédulité d’une époque où les évènements naturels étaient interprétés comme des manifestations divines ainsi que le désir de créer un récit épique, et tous les ingrédients étaient réunis pour écrire l’une des plus célèbres légendes de l’histoire de l’humanité.
De tous temps, les évènements géologiques ont lourdement pesé sur le destin et sur les croyances des peuples, sans qu’ils en aient conscience la plupart du temps. Rappelons que l’éruption du Laki en Islande en 1783 a engendré un été froid et humide en France, avec des chutes de neige à Paris en plein mois d’août ! Les récoltes ont été catastrophiques dans les mois qui ont suivi, avec apparition de la famine et de rébellions du peuple affamé. Les années de disette qui s’ensuivirent sont aujourd’hui considérées comme l’une des causes majeures ayant conduit à Révolution française de 1789.

La disparition tragique de la cité porturaire d’Héliké (en -373) : un modèle pour Platon

En 373 avant notre ère, Héliké (ou Hélice) était l’un des plus grands ports de la Grèce antique, situé près de la rivière Selinus sur la côte sud du golfe de Corinthe, aux abords de la ville actuelle d’Aigio. Cette vaste cité, en partie lacustre, était célèbre dans tout le monde antique pour son temple de Poséidon et sa vaste statue du dieux de la mer. Hélas pour elle, un tremblement de terre intervient en l’an 373 avant notre ère, d’une magnitude estimé à 6,4, qui provoqua une brutale liquéfaction des sols gorgés d’eau et abattit la totalité des bâtiments, avant qu’un raz de marée consécutif au séisme n’achève la destruction et ne noie en partie le site. La grande statue de bronze représentant Poséidon fut à peu près tout ce qui resta debout après le séisme. Durant les siècles qui suivirent, les vestiges a demi-enlouti de la cité détruite resteront visibles au milieu d’une sorte de lagon d’eau salée, isolé de la mer (et asséché depuis), devenant même une attraction pour des voyageurs venant de loin. Peut-être Platon les découvrit-il en personne à cette époque, il est en tout cas certain qu’il en entendit parler maintes et maintes fois durant une quinzaine d’années avant d’inventer l’Atlantide pour les besoins du Timée et du Critias. Et ce n’est bien entendu pas un hasard s’il décrivit la cité d’Atlantide bâtie autour d’un vaste temple dédié au dieu des mers Poséidon, exactement comme c’était le cas dans la cité martyre d’Héliké…

La galaxie d’Andromede va occuper de plus en plus de place dans notre ciel nocturne. Jusqu’a ce que…

Jusqu’à ce qu’elle télescope notre propre galaxie, la Voie Lactée !
Mais pas d’affolement, la collision n’est pas prévue avant 4,5 milliards d’années. Andromède se trouve actuellement à 2,5 millions d’années-lumière et se rapproche inexorablement à la vitesse non négligeable de 250 000 kilomètres par heure. Les deux nuages d’étoiles ne sont pourtant pas vraiment sur des trajectoires d’interception pour le moment, ils semblent même bien parti pour se rater. Mais il n’en sera rien.
Le spectacle cosmique s’annonce spectaculaire. À mesure que les deux galaxies se rapprocheront, Andromède deviendra de plus en plus grosse dans le ciel nocturne, se déformant finalement en une spirale à mesure que la gravité de la Voie lactée l’attirera vers elle.
Le premier choc aura lieu alors que les deux nuages d’étoiles seront encore distants d’environ 420 000 années-lumière. Trop loin pour que les deux disques scintillants d’étoiles ne puissent interagir. Mais assez proches pour que les immenses halos de matière noire (on ne sait pas encore ce qu’elle est) dans lesquels sont enchâssées chaque galaxie s’interpénètrent et s’accrochent solidement l’un à l’autre.
Ainsi crochetés par la gravitation de leurs halos de matière noire respectifs, les deux disques d’étoiles qui semblaient ne devoir que se croiser vont freiner sous l’effet des immenses forces gravitationnelles, faire demi-tour et finalement se précipiter l’un sur l’autre. Ils se traverseront, s’éloigneront, freineront à nouveau, se mélangeront encore. Cela se produira un grand nombre de fois jusqu’à ce que ces collisions les aient finalement agrégés en une seule galaxie, de forme elliptique. Ces mouvements de va et vient progressivement ralenti s’accompagneront d’onde géantes de surpression de densité de matière dans les poussières cosmiques, qui précipiteront en cascade l’effondrement gravitationnel de millions de nouvelles étoiles, illuminant le ciel nocturne comme jamais auparavant. Les nuit sur Terre seront littéralement éblouissantes.
D’autant que la fusion des deux galaxies en une seule ne devrait pas avoir de lourdes conséquences pour les formes de vie terrestres qui existeraient encore dans 4,5 milliards d’années. L’espace est grand et les étoiles sont éloignées les unes des autres, et même quand des galaxies entrent en collision, les étoiles ne se croisent presque jamais. Simplement, au lieu de tourner autour du centre d’une galaxie spirale, notre soleil se retrouvera sur une orbite plus aléatoire au sein d’une grande galaxie elliptique.
En revanche, pas certain que la vie sur Terre ait bien le temps de profiter du feu d’artifice cosmique bien longtemps. À ce stade, le soleil sera déjà en train de devenir une étoile géante rouge, une étape naturelle dans l’évolution stellaire, et d’engloutir progressivement Mercure puis Vénus et pas loin de transformer la Terre en un immense morceau de charbon.

Le château de Montsegur : du dernier refuge cathare a la forteresse royale

Le site de la forteresse royale de Montségur est célèbre pour le long siège qu’eut à subir le premier château fort, qui se solda par la chute de la place et scella le destin du catharisme, donnant par la même occasion naissance à quelques belles légendes…
Situation
Montségur, Ariège. Le château est implanté à 1207 m d’altitude, au sommet du « pog », un piton rocheux abrupt qui surplombe la vallée de plus de 500 m. Départ à pied depuis le parking sur la D9, au-dessus du village, accès en une demi-heure de sentier de montagne.
Historique
Un premier poste de guet fortifié est construit dès le XIIe siècle. Raymond de Péreille, seigneur de Montségur, le reconstruit vers 1204, de même qu’un hameau fortifié où s’installe une communauté cathare. En 1232, l’Eglise des hérétiques y déplace son siège. Raymond de Péreille, sa famille, ses chevaliers et ses hommes d’arme, la hiérarchie épiscopale toulousaine et son diacre de Mirepoix, l’évêque cathare de Toulouse, Guilhabert de Castres, une importante communauté de parfaits et de parfaites, mais aussi nombre de simples croyants, affluent dans le village fortifié du « mont sûr » (traduction de l’occitan Montségur), qui leur offre l’assurance de ne plus être persécutés par l’église catholique. C’est pourtant là que les armées françaises viennent les assiéger, à partir du printemps 1243 et jusqu’au mois de mars 1244. Pierre-Roger de Mirepoix, commandant de la place, finit par négocier la reddition de ses troupes exténuées. Les cathares ont le choix : renier leur foi ou mourir. Une majorité choisit le bûcher, y compris la femme et trois des filles de Raimond de Péreille (plus de 220 personnes au total disent les chroniques) Le village « hérétique » est rasé par les croisés. La place est remise à Guy de Lévis, qui prête hommage au roi de France et se voit confier la construction d’une forteresse royale à la place de l’ancien château fort. La construction s’étire entre la seconde moitié du XIIIe siècle et le début du suivant. Au cours des deux siècles suivants, les Lévis occupent la place face à l’ennemi espagnol. Probablement abandonné dès le XVIe siècle, Montségur perd tout intérêt stratégique avec la signature du traité des Pyrénées en 1659.
Description
Vers 1350, la forteresse royale de Montségur mesure 80 m d’un bout à l’autre et se compose d’une vaste cour prolongée par un massif logis-donjon. La cour du château dessine un pentagone irrégulier orienté est-ouest, entouré d’une murailles de plus de 130 m de développement, épaisse d’environ 2,50 m pour 15 de hauteur maximum. Percée dans le pan sud-ouest, la porte d’entrée est surplombé par une bretèche. Une poterne existe dans le pan nord, qui donne accès à un hameau et sa citerne aménagés à l’extérieur dans la pente nord, mais aussi à la barbacane et au poste de guet du Roc de la Tour, 600 m plus à l’est. Trois escaliers à volée droite, ménagés dans l’épaisseur de l’enceinte, donnent accès au chemin de ronde, tandis que des bâtiments de service et d’habitation s’appuient à l’intérieur des murailles autour de la cour centrale. Du côté le plus exposé, le pan de mur oriental est protégée par un imposant mur-bouclier de 4 m d’épaisseur, couronné de hourds. Le logis-donjon de 25 m de haut, prolonge la cour, au nord-ouest. Son premier étage est accessible par un escalier de bois depuis le chemin de ronde de l’enceinte. Le rez-de-chaussée du donjon comporte une grande citerne et cinq archères. Un escalier à vis ménagé dans l’angle sud-ouest dessert les grandes salles des étages, éclairées chacune par quatre fenêtres à coussiège et chauffées au sud par une cheminée.
Vestiges
Les seuls vestiges de l’époque cathare sont les traces de l’ancienne barbacane et du poste de guet du Roc de la Tour, à l’est du château. La forteresse royale de Montségur, qui a remplacé l’ancien château fort, a toutefois conservé l’essentiel de son enceinte, à l’exclusion du crénelage, ainsi que la carcasse du donjon sur la moitié de sa hauteur. Les bâtiments appuyés à l’intérieur de l’enceinte ont tous disparu.
Fonction
Tour à tour poste de guet fortifié au XIIe siècle, puis place forte destinée à protéger le siège de la communauté cathare persécutée par l’église catholique, au début du XIIIe siècle, elle devient une place forte royale sur la frontière espagnole à partir de la seconde moitié du XIIIe siècle.

Château Gaillard, la forteresse de Richard Coeur de lion

Construit dans l’Eure, entre 1197 et 1198, les vestiges du « Château-Gaillard », construit sur ordre du roi anglais Richard Cœur de Lion pour barrer la route au roi français Philippe Auguste, dominent toujours magnifiquement la Seine au cœur de la Normandie.
Situation
Les Andelys, Eure. Les vestiges dominent magnifiquement un méandre de la Seine normande, depuis un éperon rocheux dominant la plaine d’environ 90 mètres. Visite libre de la basse-cour et du châtelet, payante pour accéder au réduit défensif et au donjon.
Historique
Au 12ème siècle, deux royaumes ennemis s’affrontent à coups de batailles : Philippe Auguste, à la tête du royaume de France et le roi d’Angleterre et duc de Normandie Richard Cœur de Lion. En juillet 1190, le pape leur demande de faire une trêve pour partir ensemble vers la terre sainte et reconquérir Jérusalem. Les deux rois répondent favorablement à la requête du Pape. Mais Philippe Auguste prétend rapidement qu’il doit rentrer en France, suite à des problèmes de santé, et va profiter de l’absence de Richard Cœur de Lion pour reconquérir la Normandie. A son retour, le roi d’Angleterre reprend les armes face à son rival qui l’a trahi. Ils vont se battre durant quatre nouvelles années, jusqu’en 1196, lorsque l’Eglise les contraint à un accord de paix. Philippe Auguste a étendu son royaume vers l’Ouest et Richard Cœur de Lion décide de bloquer les français en lançant la construction d’une formidable forteresse aux Andelys.
Le château est construit par 6000 ouvrier en moins de deux ans, entre 1197 et 1198. Richard Cœur, dès la fin de l’édification, se serait exclamé : « Qu’elle est belle, ma fille d’un an ! Que voilà un château gaillard ! ». Le nom serait resté. Le roi anglais trouve la mort l’année suivante, fauché par un carreau d’arbalète lors du siège du château de Châlus-Chabrol dans le Limousin. Jean sans Terre succède à son frère. Après avoir été couronnée roi d’Angleterre, il prend possession de Château-Gaillard où il projette de construire une grande résidence princière.
En août 1203, Philippe Auguste décide de mettre le siège devant ce château qui bloque ses velléités d’expansion. L’avancée des troupes françaises est rapide, ils brûlent le pont sur la Seine et s’emparent des Andelys. Les habitants du village se réfugient dans le château. Philippe Auguste commence par isoler le château de façon à épuiser les réserves de nourriture des défenseurs. Du côté anglo-normand, le gouverneur Roger de Lacy comprend le risque et expulse une partie de la population andelysienne réfugiée au château. Les conditions de vie dans la forteresse deviennent de plus en plus difficiles, la famine mais aussi le froid (par manque de bois de chauffage) commence à décimer la garnison. Nombre de villageois meurent aussi de faim et de froid dans les fossés, repoussés par les deux armées. Après 7 mois de siège, Philippe Auguste lance finalement l’attaque en mars 1204. L’intense offensive emporte les unes après les autres les trois enceintes. Pris au piège, Roger de Lacy avoue sa défaite et se rend aux français.
La légende qui veut que les assaillants soient entrés dans la basse-cour par les latrines ne repose sur rien de sérieux. Ils se seraient au contraire introduits par une fenêtre un peu trop accessible d’une chapelle construite contre l’enceinte sur ordre du roi Jean sans Terre.
Durant la guerre de Cent Ans, Château-Gaillard subira encore plusieurs sièges. Devenu un repère de brigands, la forteresse sera finalement démantelée par décision royale en 1600.
Description
Vers 1250, l’édifice est imposant et novateur : il mesure plus de 175 mètres de l’est à l’ouest pour près de 80 m du nord au sud (sans compter les profonds fossés qui entaillent le relief au nord et, dans une moindre mesure , au sud), comporte 12 tours et une tripe enceinte, capables de multiplier les obstacles face à un assaillant. Richard Cœur de Lion s’est inspiré des châteaux syriens (les fameux Kraks de Terre Sainte) qu’il a vu lors de sa croisade.
A l’est se trouve un châtelet à peu près triangulaire protégé par un rempart d’environ 150 m de développement, cantonné de trois grosses tours d’angle circulaire de 11 m de diamètres et flanqué de deux autres de 8 m de diamètre. La tour de l’angle nord-ouest est une tour portière accolée à un ouvrage rectangulaire, accessible par un pont dormant enjambant le fossé doublé d’un pont-levis.
Le châtelet est relié au château fort principal par un autre pont dormant associé à un nouveau pont-levis.
Le château lui-même, de forme à peu près rectangulaire, est ceint d’un rempart de 320 m de développement, renforcé par quatre nouvelles tours circulaires de 11 m de diamètre et deux quadrangulaires de 11 m de côté. Un puit de 120 m de profondeur (20 m plus bas que le niveau de la Seine) est placé à l’est de la basse-cour, alimentant nombre de citernes, tandis qu’une grande chapelle de 11 m sur 19 s’adosse à l’angle sud-est de la courtine.
Un réduit défensif elliptique, protégé par un dernier fossé et ceint d’une chemise de 145 m de développement présentant un flanquement en feston (17 demi tours rondes engagées destinées à accroitre sa résistance), protège la haute cour.
Un massif donjon circulaire à éperon de 19 m sur 15, accessible depuis le premier étage, doté de mâchicoulis (posés sur de puissants contreforts posés sur le talus de base et qui se rejoignent en arc brisés), flanque la courtine sud. Un vaste bâtiment résidentiel de 25 m sur 8 s’adosse à la courtine, dans le prolongement ouest du donjon. Des galeries de hourds renforcent en temps de guerre le sommet des tours et des courtines.
Vestiges
Les principaux vestiges sont le réduit défensif et son donjon, mais un grand nombre d’autres murs ruinés permettent de se représenter les dimensions initiales du château fort du temps de sa splendeur.

Jusqu’au quatrieme siecle, c’est la naissance du dieu soleil que l’on fêtait le 25 decembre et la « galette de l’epiphanie » etait encore un gateau offert pour celebrer la fin de la fête romaine des saturnales.

Nos fêtes hivernales trouvent leur origine dans des célébrations ancestrales ; de l’Antiquité à nos jours, elles ont été modifiées et détournées, comme toutes les autres fêtes liées à des évènements astronomiques (solstices et équinoxes). Aussi loin que l’on remonte dans l’Histoire des hommes, l’on fêtait la Naissance du dieu solaire au solstice d’hiver.
Dans la Rome antique et dans tous les territoires de l’Empire, il en allait de même. La Naissance du Dieu solaire au solstice d’hiver était célébrée et donnait lieu aux Saturnales où l’on revivait l’Âge d’Or, temps mythique où tous les hommes étaient égaux. Ces fêtes étaient marquées par de grands banquets domestiques où les esclaves, profitant des « libertés de décembre », mangeaient à la table de leur maître. Dans une ambiance de paix, de partage et de fraternité, c’était une période de trêve marquée par un temps d’arrêt dans les affaires tant publiques que privées où devaient cesser tout procès et même toute dispute individuelle. À l’époque impériale, elles étaient suivies, quelques jours plus tard, par les Calendes de Janvier qui donnaient lieu à un grand repas la veille, à des échanges de vœux et d’étrennes, petits cadeaux et confiseries, tout comme l’est devenu le Nouvel An. C’est également à cette époque que l’on dégustait les gâteaux qui deviendront progressivement la galette de la tradition chrétienne.
Les fêtes du solstice se terminaient par la célébration du dieu Mithra venu de Perse, Sol Invictus (« Soleil invaincu »). La naissance de ce Dieu était fêtée le 25 décembre et fut même reconnu religion officielle à Rome en 274 par l’empereur Aurélien. Agacé de la survivance de ces coutumes concurrentes, le pape Liberius décida, en l’an 354, que désormais on ne fêterait plus la naissance du dieu Soleil mais celle de Jésus le 25 décembre, personne ne connaissant ni le mois ni l’année de naissance de ce dernier.
C’est à partir de cette époque que l’image de la Nativité commença à se développer, très simplement avec seulement quelques bergers au début, puis deux animaux domestiques, l’âne et le bœuf, et enfin l’introduction de Mages, venus d’Orient en suivant l’étoile selon saint Matthieu. Si leur nombre varia au début, on les fixa progressivement à trois en s’alignant sur les trois cadeaux cités dans l’Évangile : l’or, l’encens et la myrrhe. Ce n’est qu’à partir du 10e siècle que la légende des rois mages évolue et qu’on commence à les représenter avec des attributs royaux. Leurs reliques allaient désormais être vénérées comme celles de véritables saints.
Et l’épiphanie, dans tout ça ? On célèbre aujourd’hui à cette date la visite des mages à l’Enfant Jésus. Ce serait vers l’an 400 que l’évêque Épiphane de Salamine, aurait créé cet évènement ainsi que sa date au 6 janvier, soit douze jours après Noël. Mais les historiens ne sont pas tous d’accord à ce sujet, certains pensent que l’épiphanie aurait pu être créée par un autre évêque homonyme quelques siècles plus tard. C’est en tout cas par commodité que l’Église fixera finalement l’Épiphanie au premier dimanche après Noël quelques siècles plus tard. Et le gâteau traditionnel des saturnales devint progressivement la galette des rois…

Pourquoi les hommes ont-ils toujours inventé des dieux ?

La science estime que l’humanité aurait créé au cours de son histoire quelque chose comme une dizaine de milliers de religions différentes, sans prendre en compte les différents schismes de chacune (protestants et catholiques ne comptant que pour une seule religion, à titre d’exemple). Ce qui correspondrait à plusieurs centaines de milliers de divinités de tous ordres, dont une majorité seraient depuis longtemps sorties des mémoires.
Il resterait aujourd’hui autour de huit cents de ces religions, toujours occupées à se disputer l’emprise sur les huit milliards de consciences qui peuplent notre planète.

14 octobre 1066 : bataille d’Hastings, conclusion de « Game of throne in England »

Guillaume Ier de Normandie (910-942), dit Guillaume « Longue-Épée », est le fils naturel du jarl vicking Rollon et de Poppa de Bayeux. Il est considéré comme étant le deuxième duc de Normandie, bien que ce titre n’existe pas encore à cette époque. Il est avant tout jarl des Normands de la Seine. Il œuvre toute sa vie pour combattre les petits seigneurs locaux et établir l’unité de son domaine, qui deviendra l’un des plus puissants d’Europe.

Le sphinx : un lion avec une tête de pharaon aujourd’hui, mais simplement un lion a tête… de lion, a l’origine !

Le Sphinx est un monolithe sculpté sur le plateau de Gizeh en Egypte, à l’ombre des plus fameuses pyramides du pays. C’est une statue représentant un lion avec une tête de pharaon. Les égyptologues ont longtemps pensé que le Sphinx avait été construit peu de temps après la première pyramide, il y a environ 4500 ans. Mais le géologue Colin Reader (géologue anglais, secrétaire de la Manchester Ancient Egypt Society), après analyse des traces d’érosion pluviale sur le site (le climat de l’époque est aux antipodes de ce qu’il est aujourd’hui et connait d’intenses précipitations), suggère au contraire que le Sphinx serait né des siècles plus tôt. Peut-être même un millénaire plus tôt.
Une théorie appuyée par la découverte d’un palais antérieur aux autres tombes sur le site de Gizeh, prouvant qu’il y avait déjà de l’activité avant la construction des pyramides. Mais les découvertes des chercheurs ne s’arrêtent pas là. Selon le Dr. Jonathan Foyle, architecte historique, les disproportions flagrantes existant entre le corps et la tête du Sphinx suggèrent que le monument n’avait pas, à l’origine, le visage d’un humain.