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Catégorie : Le saviez-vous ?

Les cheminées coiffées, dites encore demoiselles coiffées

Les cheminées coiffées que Thomas et Tamgaali découvrent dans le désert d’Ushitar, sont des structures géologiques assez fréquentes dans notre propre monde.

Ce sont de grandes colonnes naturelles faites de roches friables, le plus souvent sédimentaires, et dont le sommet est constitué d’une roche plus résistante aux effets de l’érosion. Ces formes étranges (parfois phalliques), présentes un peu partout sur la planète et dont les plus remarquables sont situées dans la région de la Cappadoce en Turquie, sont à l’origine de nombreuses croyances ou légendes.

Une cheminée coiffée

Une cheminée coiffée (encore appelée cheminée de fée ou demoiselle coiffée) en Cappadoce (Turquie)

La Force de Coriolis

La force de Coriolis, dont Thomas observe les effets à l’intérieur de la métalune des Incréés, est une force qui agit sur n’importe quel corps se déplaçant dans un système tournant indépendamment.

Quand un manège tourne, même très lentement, il est impossible de parvenir au centre en marchant selon une ligne droite absolue: le mouvement de rotation du manège ajoute à notre déplacement un mouvement latéral, qui est facile à observer par une personne située hors du plateau.

Les vents autour de la Terre sont détournés par une force analogue (dans le sens de rotation de la planète). Cette déviation va dans le sens des aiguilles d’une montre (vers la droite) dans l’hémisphère Nord et en sens inverse dans l’hémisphère Sud.

Nous pouvons voir une autre manifestation de la force de Coriolis quand nous vidons notre bain, l’eau s’évacue en formant un tourbillon qui tourne dans le sens horaire dans l’hémisphère nord et en sens inverse dans l’hémisphère sud.

À une échelle plus grande, les avions ont tendance à dévier de leur trajectoire vers la droite et doivent corriger leur direction constamment. Les trains en direction nord-sud ont également une légère tendance à vouloir « sortir » de leur rail vers la droite. De même, la force de Coriolis a pour effet d’accentuer l’érosion des cours d’eau sur le côté droit.

La force de Coriolis

1492 : A l’assaut du Mont Aiguille

Le Mont Aiguille, la plus célèbre montagne du Vercors sur laquelle Thomas sauve Ela dans le premier tome, est appelé Mont Inaccessible au moyen âge.  Cet énorme rocher en forme d’obélisque de 900 m de hauteur, comptait  autrefois parmi les « sept merveilles du Dauphiné ».

 Longtemps auréolé d’un halo de légendes, il fut gravi pour la première fois en 1492, l’année même de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, par le capitaine Antoine de Ville et dix hardis compagnons, pour satisfaire à une fantaisie du roi Charles VIII. Ils plantèrent trois croix au sommet et célébrèrent une messe, devenant ainsi les premiers alpinistes français et retirant du même coup à la cime un peu de son ancien prestige.

Le Mont Aiguille, d’après une gravure de 1525
Le Mont Aiguille,
d’après une gravure de 1525
Le Mont Aiguille, d’après une gravure de Victor Cassien de 1829
   Le Mont Aiguille,
d’après une gravure de Victor Cassien de 1829
 

Le Mont Rainier

Le Mont Rainier

Le mont Rainier, dont il est question dans le septième tome de la série Thomas Passe-Mondes, est un volcan actif, point culminant de la chaîne des Cascades, dans le Nord-Ouest des États-Unis.

La taille du mont Rainier (4392 mètres d’altitude) le rend très visible dans toute la région de Seattle (état de Washington), et même depuis les villes de Portland (état de l’Orégon) et de Victoria (au Canada). La base du volcan couvre une superficie d’environ 250 kilomètres carré. Il représente un danger permanent pour près de deux millions d’habitants vivant dans les environs.

Découvert lors d’un voyage d’exploration mené en 1792 par Georges Vancouver, l’imposant volcan reçoit à cette occasion le nom d’un ami de l’explorateur, le contre-amiral Peter Rainier. Les indiens l’appelaient pour leur part Tacobet ou Tahoma, signifiant « lieu où naissent les eaux » et « la montagne Dieu ».

La confusion arthurienne

la légende initiale du roi Arthur et de ses Chevaliers de la Table Ronde

Contrairement à l’idée couramment admise, la légende initiale du roi Arthur et de ses Chevaliers de la Table Ronde ne se déroule pas au moyen âge, mais quelque temps après le départ des romains de l’île de Bretagne (de la fin du Ve siècle au début du suivant), dans le contexte troublé des invasions saxonnes. Les évènements relatés ont pour cadre le sud de la Grande Bretagne et une partie de la Bretagne continentale. Les personnages centraux de la légende sont des personnages caractéristiques de la société celte bretonne de cette période : des chefs de guerre et des héros (Uther Pendragon, Arthur, Yvain…), des druides, des bardes (Merlin…), des fées (Morgane, la Dame du Lac…), des objets magiques (les Chaudrons de Résurrection…)

Ce n’est qu’au fil des siècles que les écrivains francs puis français transforment la légende originale et l’enrichissent en mettant progressivement l’accent sur les valeurs chevaleresques propres à la France du nord (les héros hirsutes et sauvages deviennent de policés chevaliers caparaçonnés de métal) et de l’amour courtois propre à la France du sud (apparition de couples aux destins tragiques : Lancelot et Guenièvre, Tristan et Yseult…), tout en christianisant habilement le tout (les fées deviennent des reines, les chaudrons de Résurrection se transforment en Graal…).

Le porte avions Nimitz

Le porte avions NimitzCe porte avion nucléaire sur lequel Thomas et ses amis embarquent dans le tome 6, Styx, a été rendu célèbre dans les années 80 par le film « Nimitz, retour vers l’enfer » avec Kirk Douglas en commandant. Le bâtiment est une véritable petite ville flottante de 333 mètres de long emportant dans ses flancs 5700 membres d’équipages et 85 aéronefs. Il est capable de croiser 18 ans sans escale grâce à ses réacteurs nucléaires. Sa puissance de feu embarquée est supérieure à celle de toute la flotte américaine durant la seconde guerre mondiale.

Les véritables découvreurs de l’Amérique

Les véritables découvreurs de l’AmériqueLes premiers européens à avoir foulé le continent nord-américain sont les Vikings de Leif Erikson, autour de l’An Mil, notamment sur l’île de Terre-Neuve (Canada) dénommée Vinland (littéralement Terre de la vigne). Leif Erikson était le fils d’Erik le Rouge, lui-même découvreur du Groenland où il avait établit une première colonie humaine. Un peu plus tard, Þorfinnr Karlsefni installa un village au lieu dit actuel l’Anse aux Meadows, qu’il appella Straumfjörðr. Les vestiges de ce village ont depuis été retrouvés. Des objets vikings ont également été découvert dans des sites inuits et amérindiens, attestant d’échanges commerciaux entre les européens et les américains à cette époque. En 1014 serait né un certain Snorri, fils de Thorfinn Karlsefni et Gudrid, premier européen né au Vinland. Cependant, les colons scandinaves, rapidement en conflit avec les indigènes, évacuèrent le village quelques années plus tard.

l’Edda de Snorri

 Couverture d'un manuscrit de l'Edda de Snorri illustré par Ólafur Brynjúlfsson en 1760Snorri Sturluson, dont il est question dans le tome 6, Styx, exista véritablement.  Né en 1179 en Islande, il fût tout à la fois homme politique, diplomate, historien et surtout le principal écrivain scandinave du Moyen Âge. Auteur de nombreuses sagas et de récits mythologiques, son œuvre constitue une source irremplaçable pour la connaissance de la mythologie nordique. Sa création la plus célèbre est l’Edda, tout à la fois manuel de poésie scandinave et présentation complète et organisée de la mythologie nordique, qui en fait l’un des chefs-d’œuvre de la littérature Islandaise. L’Edda constitue la principale source de notre connaissance de la mythologie nordique, même s’il est probable qu’il s’agisse d’une vision grandement déformée par la culture chrétienne. 

Dracula

portait de Vlad TepesDracula dont il est question dans le tome 5 des aventures de Thomas, est un roman de l’écrivain irlandais Bram Stoker, publié en 1897. Il raconte l’histoire d’un vampire dont le nom s’inspire de l’un des surnoms d’un prince de Valachie (une partie de la roumanie actuelle) du XVe siècle.

Ce prince portait le nom de Vlad Basarab et portait de nombreux surnoms, parmi lesquels Tepes (« l’Empaleur » en roumain) et Drǎculea (« petit dragon », son père ayant été membre de l’Ordre du Dragon).

C’est ce second surnom qui est à l’origine du nom de Dracula. Mais là s’arrête la comparaison. Car Vlad Tepes Drǎculea, bien que sanguinaire (on met à son crédit quelques massacres fameux), n’était guère différent des autres puissants de son époque et il ne buvait pas le sang de ses victimes pour glaner une hypothétique immortalité !

Portait de Vlad Tepes

Sa réputation de monstre de cruauté trouve essentiellement sa source dans la haine que lui vouaient ses ennemis, qui se sont ingéniés au fil des années à diffuser nombre d’écrits et de gravures peu élogieux à son sujet. C’est ce genre de document qui a du inspirer à l’écrivain Bram Stocker son personnage du plus fameux vampire de la littérature.

Mer Noire

L’apparition cataclysmique de la Mer Noire, racontée par Numéro Cinq, est parfaitement exacte. 
A la fin de la dernière ère glaciaire, il y a environ dix mille ans, la Mer Noire n’existait pas encore. A sa place se trouvait un très grand lac d’eau douce entouré de plaines fertiles arrosées par le Danube et quelques autres fleuves. C’est sur les rives de ce lac, que s’étaient développées les premières civilisations humaines. Tandis que les glaciers des pôles fondaient, le niveau global des océans remonta inexorablement sur toute la planète. Mais pas celui du lac, qui se trouvait séparé dela Mer Méditerranée par un barrage naturel, à l’endroit actuel du Bosphore. Il y a 7500 ans, la future Mer Noire se trouvait150 mètres plus bas que le niveau dela Méditerranée, lorsqu’un séisme ébranla le barrage naturel qui séparait le lac de la mer. Celui-ci céda, créant le détroit des Dardanelles ainsi qu’une cataracte gigantesque, quatre cents fois plus puissante que celle du Niagara. L’eau progressa dans les terres, à raison de deux kilomètres par jours, forçant les populations à fuir. En quelques semaines, le niveau monta de120 mètres, tuant tous les poissons du lac et jetant dans l’exode des milliers de réfugiés.

Les exilés éperdus s’enfuirent soit vers l’ouest le long de la vallée du Danube, soit vers l’est au pied du Caucase. D’autres traversèrent les montagnes du Taurus au sud et trouvèrent le salut au-delà, dans les plaines de Mésopotamie.

Tous emportaient avec eux deux choses primordiales : leur langue, l’indo-européen, et le souvenir d’un terrible Déluge qui devint rapidement un mythe fondateur. Mythe qui a été transmis oralement durant une centaine de générations avant d’être un jour gravé dans l’argile par les Sumériens, puis repris quarante générations plus tard par les Hébreux pour être adapté dans la Bible…

> Légende de la photo: la création cataclysmique du détroit des Dardanelles